(OTTAWA, le 13 mai 2014) – Le procès d’une poursuite en diffamation pour 1 million de dollars financée par l’Université d’Ottawa débute cette semaine au Palais de justice d’Ottawa.
Le cas de St. Lewis c. Rancourt remonte à un rapport de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa publié en 2008 dans lequel la Fédération accusait l’Université de racisme systémique, suivi d’un rapport d’évaluation de la professeure en droit Joanne St. Lewis qui a critiqué le rapport étudiant, et d’un blogue controversé de l’ancien professeur en physique Denis Rancourt intitulé « Did Professor Joanne St. Lewis act as Allan Rock’s house negro? ».
Depuis le début de cette poursuite en juin 2011, deux juges se sont retirés, une motion importante amenée par le défendeur accusant l’Université d’Ottawa d’un financement inapproprié a été rejetée par la Cour suprême du Canada, une accusation d’apparence de partialité d’un juge a été rejetée par la Cour suprême, initiant une plainte auprès de l’Organisation des Nations Unies, et près de 30 motions interlocutoires ont été déposées à la Cour supérieure de l’Ontario. Tous les frais légaux de la professeure St. Lewis sont remboursés par l’Université de manière illimitée, alors que Dr. Rancourt s’auto-représente devant la cour.
Au procès, les témoins de la plaignante incluront : le recteur de l’Université d’Ottawa, Allan Rock; l’ancien vice-recteur aux études, Robert Major; et l’ancien doyen de la Section de Common Law, Bruce Feldthusen. L’ancienne députée au congrès américain Cynthia McKinney sera témoin pour le défendeur.
Le procès sera d’une durée de quatre semaines. La sélection du jury a été complétée hier. Les déclarations d’ouverture de la plaignante et du défendeur auront lieu jeudi le 15 mai à 10h00.
L’ALCO maintient une campagne publique demandant à l’Université d’Ottawa de cesser le financement de cette poursuite privée en diffamation, car un tel financement par une institution publique porte atteinte à la liberté d’expression et est antithétique à la liberté académique, une valeur que l’université est tenue de protéger.
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